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J’aime l’Eglise, elle est ma Mère

28 mai 2019

 

« J’aime l’Eglise parce qu’elle est ma Mère. Chaque dimanche, je confesse dans le Credo que l’Eglise est sainte, parce qu’elle est l’Epouse du Christ, et Lui la revêt de sa sainteté. Mais je crois aussi qu’elle est formée de pécheurs, moi le premier ».

 

Ces dernières années, spécialement ces derniers mois, nous avons été touchés par le contre-témoignage de quelques chrétiens, prêtres et laïcs. Aussi, beaucoup se demandent : « Puis-je encore aimer l’Eglise ? »

Je réponds que oui. Je n’aime pas le péché ni les délits commis ni la faiblesse, mais oui, j’aime ma Mère l’Eglise, comme j’aime ma mère quand elle se trompe ou quand elle souffre. Je dénonce le péché, mais je mise sur la sainteté.

Nous avons besoin d’hommes et de femmes— « de vrais amis de Dieu », dirait Sainte Thérèse — qui aillent de l’avant et décident de vivre la radicalité de l’Evangile. Les péchés de quelques prêtres ne me paralysent pas ni ne m’enlèvent mon amour pour l’Eglise, mais ils me font lutter avec plus d’ardeur pour ma sainteté. Le cœur de l’Eglise souffre, ainsi que le cœur du Saint-Père et de tous les chrétiens qui voyons notre Mère l’Eglise agressée par le péché de ses enfants, mais nous voulons que cette souffrance engendre la vie.

Les médias répandent toutes ces informations, mais qui dira la vie donnée et le silence de tous les cloîtres voués à la contemplation, la générosité de tant de missionnaires, le dévouement de tant de prêtres dans leurs paroisses et celui de ces pères et mères de famille nombreuses ? Nous sommes tous l’Eglise.

Se sentir fier de l’Eglise, ce n’est pas occulter le mal qui survient. C’est croire en la Parole de Dieu qui nous dit que le péché n’a pas le dernier mot. Qui n’a pas la foi ne peut le comprendre, mais nous, nous ne devons pas perdre cela de vue. Tous les membres de l’Eglise ont besoin de conversion.

Comme il est actuel ce « secret à crier sur les toits » de saint Josémaria Escrivá : « ces crises mondiales sont des crises de saints ». Ne cherchons pas ailleurs, fixons notre regard sur Jésus. Ne permettons pas que d’autres nous disent ce qu’est l’Eglise, mais au contraire montrons-le par notre exemple.

De saints prêtres, de saints religieux, de saints couples, de saints jeunes ! Décidons nous à lutter, avec la grâce de Dieu, réparons par une vie d’amour les péchés qui ont sali le visage de notre Mère l’Eglise.

Fernando del Moral est prêtre du diocèse de Madrid. Source : https://carfundacion.org/wp-content/uploads/2019/04/CARFAbril2019.pdf. Ce texte a été traduit du français par Jacques Pringalle.